Laure DARRAILLANS

Il y a quelques jours, une ostéopathe a cessé d’exercer, vous ne pourrez plus prendre rendez-vous dans son cabinet, elle est partie.

Cette ostéopathe s’appelait Laure Darraillans. Peu de profanes au petit milieu ostéopathique la connaissaient. Il me semble pourtant intéressant de vous en parler. J’espère pouvoir vous apporter une idée de l’importance que Laure a pu avoir sur ma formation et ma profession. C’est la raison de mon témoignage.

Laure fait partie de cette première génération d’ostéopathes exclusifs, formés à « temps plein ».

Laure a rejoint l’École Supérieure d’Ostéopathie, dont je suis également issu, avec la toute première promotion et a choisi de continuer jusqu’au bout de l’accompagner et de s’y intégrer.

« Je fais partie de la première promotion et je vis et participe au développement de l’école. »

Elle aura effectivement été étudiante, monitrice, enseignante, administratrice, pédagogue […] et finalement, directrice.

J’ai eu la chance de la côtoyer tout au long de mes études, depuis mon premier contact avec cette école, jusqu’à mon clinicat, épreuve finale, capitale et hautement symbolique de ces 6 années d’études (à l’époque).

Elle fait partie de ces quelques enseignants ayant eu des mots forts avec un impact indéniable sur ma pratique, loin des faux semblant et affaires d’ego. L’ostéopathe que je suis, ne serait pas le même sans Laure.

La phrase la plus marquante que j’ai pu retrouver dans un de nos échanges est celle-ci :

« Rendre le bien-être physique, peut permettre à un individu d’avoir d’autres préoccupations et faire son chemin de vie, […] »

Cette phrase m’accompagnait inconsciemment depuis plusieurs années. Ce concept guide la position que je tente d’avoir chaque jour vis à vis des patients que je reçois dans mon cabinet.

Merci pour les échanges, les concepts, les remarques désagréables (nécessaires pour parfois secouer et parfois rassurer l’étudiant que j’étais) mais aussi et surtout ces questions dont je viens à peine de comprendre le sens aujourd’hui en écrivant ces mots : « mais dites-moi ce que c’est pour vous le vomer ! », je vais pouvoir y réfléchir maintenant.

Les citations et la photo proviennent d’une interview réalisée pour le journal de l’école publié en 2012 à l’époque ou j’officiais à mon tour au BDE,

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